DIG/ Le Conseil d’administration de la BICIG a définitivement tranché dans la guéguerre qui oppose les cadres gabonais de la banque et ceux de BNP Paribas.
Réunis le 19 juin à l’hôtel Radisson Blu, les administrateurs ont finalement choisi l’actuel directeur général adjoint de la BICIG, Bernard Levie, au poste convoité de directeur général par intérim en attendant la désignation d’un titulaire au poste.
« Pour l’instant, le Français Bernard Levie, ancien directeur général adjoint de Bicig, est directeur général par intérim. Un nouveau directeur général local, rompu aux arcanes de la banque et de la finance, devrait être nommé prochainement« , a indiqué le PCA Etienne-Guy Mouvagha Tchioba.
Le PCA a également expliqué le long processus ayant conduit à la prise de participation de l’Etat, via le Fonds gabonais d’investissement stratégiques, des 41 % de part de BNP Paribas, et qui fait de lui, de facto, le nouvel actionnaire majoritaire de la BICIG. En attendant certainement de revendre ses parts au plus offrant et empocher au passage une « jûteuse » plus-value.
« Il convient de situer le contexte dans lequel s’est opéré la nouvelle configuration de l’actionnariat de la banque. Au départ, la BNP était claire : il fallait que les autorités trouvent un nouvel actionnaire. Dans le cas contraire, la BNP Paribas allait nous imposer un repreneur. C’est ainsi que l’ Etat est entré dans la course, via le Fonds gabonais d’investissement stratégiques, avec l’acquisition des 41% de parts de la BNP. Mais je tiens à signaler à l’opinion que la prise de participation du FGIS s’est faite sous la forme du portage. Autrement dit, le FGIS est pour le moment actionnaire à 41%, jusqu’à ce qu’un repreneur, banquier de préférence, dont les compétences sont avérées, fassent une proposition de rachat des parts du FGIS. Cette nouvelle configuration ne devra nullement entamer la crédibilité et le sérieux de la Bicig, qui est une banque qui se porte actuellement bien », a souligné Etienne-Guy Mouvagha Tchioba cité par le quotidien L’Union.