Blanchiment d’argent : Le Gabon dans le top 10 mondial des pays les plus exposés

DIG/ L’Afrique centrale est devenue le paradis mondial du blanchiment des capitaux.

En effet, selon un classement publié en décembre 2025 par The Basel Institute on Governance, un institut rattaché à l’Université de Bâle (Suisse) et spécialisé dans la lutte contre la corruption et la criminalité financière, la République démocratique du Congo (RDC), le Tchad, la Guinée équatoriale, le Gabon et la RCA sont les 5 pays africains les plus exposés au risque de blanchiment d’argent en 2025.

Le Gabon, qui figure à la 4e place continentale, se trouve même au 8e rang mondial des nations les plus exposées au risque de blanchiment d’argent en 2025. Soit dans le top 10.

« The Basel anti-money-laundering Index 2025 » mesure la vulnérabilité de 177 pays et territoires au blanchiment d’argent et aux crimes financiers connexes, ainsi que leurs capacités à lutter contre ces menaces.

Il s’appuie sur 17 indicateurs issus notamment des rapports d’évaluation du Groupe d’action financière (GAFI), de Transparency International et de la Banque mondiale.

Ces indicateurs sont répartis sur cinq grandes catégories : la qualité du cadre réglementaire portant sur la lutte contre le blanchiment d’argent ; les risques de corruption et de fraudes ; la transparence financière ; la transparence de l’action publique et la responsabilité ; les risques juridiques et politiques.

Pavé dans la marre

Dans une déclaration choc en 2028, le directeur des affaires juridiques et du contentieux du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), Saturnin Bitsy, avait déjà montré l’ampleur de la corruption et du blanchiment d’argent dans le secteur immobilier au Gabon.

« C’est vraiment à déplorer. Ce n’est pas que le blanchiment n’existe pas, le blanchiment existe bel et bien au Gabon.  

Vous voyez tous les immeubles qui poussent. Des immeubles dont la valeur contraste avec les revenus déclarés du citoyen.

Vous avez aussi les écoles privées qui sont des canaux de blanchiment, des transferts de fonds.

Il y a beaucoup de canaux qui permettent de blanchir de l’argent.

Il est vrai que comme on dit au Gabon on paye bien, y en a qui ont les fonds communs, qui ont beaucoup d’argent, mais est-ce que ces immeubles qui sont construits, ces structures, ces unités de production qui sont créées sont en adéquation avec les revenus déclarés des citoyens ?  

Et là, il y a matière à réfléchir », avait confié Saturnin Bitsy.

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La Redaction

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