Bourses à l’étranger : Ce qui va radicalement changer 

DIG / L’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) a apporté des précisions importantes, le 22 juillet 2025, sur les nouvelles orientations relatives à l’octroi des bourses d’études à l’étranger, applicables à partir de l’année académique 2025-2026.

Ces directives émanant des instructions du président Brice Clotaire Oligui Nguema, visent une gestion plus stratégique et durable de la politique nationale de formation. Conformément au décret 065/PR/MESRIT du 12 février 2024, rappelé par la directrice générale de l’ANBG, Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy, l’attribution des bourses à l’étranger se fera uniquement dans les filières jugées prioritaires pour le développement du pays. Il s’agit notamment de :

– La transformation des matières premières

– L’agronomie et la sécurité alimentaire

– Le numérique et la digitalisation

– L’aéronautique

– Les énergies renouvelables

– Les spécialités médicales

Ce recentrage vise à doter le Gabon de compétences clés dans les secteurs porteurs et à soutenir les objectifs de transformation structurelle de l’économie.

Des pays de formation plus abordables privilégiés

Autre changement majeur : l’orientation vers des pays à moindre coût pour les finances publiques.

L’ANBG recommande de privilégier des destinations comme le Maroc et le Sénégal, où le coût moyen annuel par étudiant est estimé à :

-5 504 000 FCFA au Maroc

-3 172 000 FCFA au Sénégal

Ces montants sont nettement inférieurs à ceux pratiqués dans les pays traditionnellement prisés comme :

-8 505 000 FCFA en France

-13 928 000 FCFA au Canada

-24 405 000 FCFA aux États-Unis

Cette réorientation géographique permettra de mieux maîtriser les dépenses publiques, tout en garantissant des formations de qualité dans les domaines prioritaires.

Les étudiants déjà à l’étranger rassurés

L’ANBG tient toutefois à rassurer tous les boursiers actuellement en formation en Europe, en Amérique, en Asie ou ailleurs : « leurs allocations seront maintenues, dès lors qu’ils remplissent les conditions académiques requises, notamment le maintien dans le cycle ou l’éligibilité à une bourse pour un nouveau cycle d’études », a affirmé Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy.

Cette réforme marque un tournant dans la politique de financement des études supérieures au Gabon, avec un double objectif : former utile pour le pays et investir de manière responsable dans le capital humain.

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire