DIG/ Selon le ministre en charge des Forêts, le professeur Lee White, en 15 ans, le bassin du Congo a perdu 70 % de ses éléphants, victime d’un braconnage sauvage.
Durant la même période, le Gabon, qui abrite 55 % des éléphants du continent, a perdu 30 % de sa population de pachydermes.
Acheté à 100 $ le kilo et revendu 20 fois plus cher en Asie, l’ivoire génère des bénéfices qui ont attiré des groupes de criminels organisés et même des groupes de terroristes.
En Afrique, on dénombre que plus de mille (1 000) gardes forestiers ont ainsi été victimes, dans l’exercice de leurs fonctions, de ces criminels en l’espace d’une décennie.
Dans la sous-région, une trentaine de personnes meurt chaque année en protégeant les réserves. Au Gabon, depuis maintenant six ans, des bandes criminelles, organisées et équipées d’armes de guerre, n’hésitent pas à attaquer les éco-gardes de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ainsi que les forces de défense et de sécurité.
Ce fut notamment le cas dans les parcs nationaux de Minkebe, Mwagna et Birougou, où de nombreux éléphants ont été abattus et leurs défenses prélevées.
A cet égard, le manque d’équipement des Compagnies des parcs nationaux (CPN) et des éco-gardes, ne leur permet pas de faire face efficacement aux braconniers et de protéger nos réserves ainsi que nos populations.
C’est fort de ce constat alarmant et préoccupant que dans le cadre du renforcement de la gouvernance de nos ressources naturelles et pour lutter contre le braconnage en particulier, la Fédération de Russie a octroyé, le 28 novembre 2019, à la République Gabonaise, un don important de matériel militaire qui servira exclusivement aux éco-gardes et aux Compagnies (CPN) de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
Cyriaque Ngoma