DIG / La Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) a terminé l’année 2024 avec un déficit net de 322,2 millions FCFA, selon son rapport annuel.
Ce résultat marque un retour aux pertes après un léger bénéfice de 8,5 millions FCFA en 2023, qui avait brièvement interrompu une série de quatre années déficitaires.
Malgré une hausse de 15 % de son bilan total (7,3 milliards FCFA), portée notamment par un prêt de 1 milliard FCFA du Fonds de Développement de la CEMAC (FODEC), la BVMAC souffre d’une activité de marché atone.
Son chiffre d’affaires a reculé de 1,8 %, à 876 millions FCFA, en raison d’une faible liquidité sur les segments actions et obligations, ainsi que de l’absence de nouvelles introductions en Bourse.
Le Gabon, pourtant actif sur le marché obligataire, n’a pas suffi à inverser la tendance : les émissions souveraines gabonaises de 2023 et 2024 n’ont été listées qu’avec retard, privant la BVMAC de ressources essentielles.
Parmi les autres freins :
-Le retard dans la mise en œuvre du Dépositaire Central Unique (DCU), projet clé de modernisation du marché ;
-Les arriérés non réglés par le gouvernement camerounais, qui ont tendu la trésorerie de l’institution.
Pour 2025, la BVMAC mise sur la finalisation du DCU, la relance du segment actions et la promotion d’un nouveau règlement général approuvé par le régulateur COSUMAF, afin de transformer la bourse régionale en un véritable levier de financement pour les économies de la CEMAC.
