DIG/ Après le neveu du président, Wilfrid Nguesso, en mars dernier, l’AFP a rapporte le dimanche 25 juin 2017 que des juges d’instruction parisiens ont mis en examen Julienne Sassou-Nguesso, 50 ans et son mari Guy Johnson, 53 ans, pour les mêmes faits de « blanchiment de détournement de fonds publics ». Une mise en examen qui daterait du mardi 20 juin, selon l’AFP.
Depuis 2010, des magistrats financiers tentent de déterminer si les fortunes de trois familles présidentielles, celles de feu Omar Bongo (Gabon), de Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) et de Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale), ont pu être bâties en France grâce à des deniers publics détournés de ces pays, avec l’aide d’intermédiaires et de sociétés offshores dans les paradis fiscaux.
Dans cette vaste enquête dite des « biens mal acquis », le premier procès s’est ouvert lundi dernier devant le tribunal correctionnel de Paris où le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, absent à la barre, doit répondre notamment de blanchiment de détournement de fonds publics.
Dans le chapitre congolais, les juges s’interrogent sur l’origine des fonds qui ont permis à Julienne Sassou-Nguesso et son époux d’acquérir en 2006, via une SCI, un hôtel particulier de la banlieue huppée de Paris, à Neuilly-sur-Seine, comportant sept pièces et piscine intérieure, pour un montant de plus de 3 millions d’euros, selon une source proche du dossier.
D’importants travaux y avaient ensuite été réalisés, entre 2007 et 2011, pour une facture de 5,34 millions d’euros.
(Source: Jeune Afrique)