DIG/ Dans un geste stratégique destiné à relancer l’investissement régional, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a octroyé une enveloppe exceptionnelle de 400 milliards de FCFA à la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC).
Cette injection de liquidités s’articule autour de trois leviers :
-Une libération anticipée du capital souscrit par la BEAC en tant qu’actionnaire de la BDEAC,
-La mise en place d’un compte courant d’associés,
-Et un relèvement du plafond de refinancement.
L’objectif est clair : accroître la capacité de la BDEAC à financer des projets d’infrastructures stratégiques dans les six pays de la CEMAC — notamment dans les secteurs des routes, des ports, des aéroports, de l’énergie et du numérique.
Dans une sous-région confrontée à un déficit chronique d’infrastructures et à des contraintes budgétaires sévères, cette initiative pourrait constituer un véritable catalyseur de croissance. Toutefois, son succès dépendra étroitement de deux conditions :
-Une exécution rigoureuse et transparente des projets financés,
-Une gouvernance renforcée au sein de la BDEAC, afin d’éviter les dérives passées liées aux retards, aux surcoûts ou à l’opacité.



