DIG/ LE gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, a présidé, le 9 mai dernier, à Yaoundé au siège de l’institution, la première session annuelle du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
A cet effet, le nouveau gouverneur de la BEAC s’est dit optimiste sur une reprise de la croissance économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) en 2017, avec un taux de 1,6%.
Selon lui, cette reprise de la croissance économique au sein de l’espace économique et monétaire de la sous-région, est principalement liée à la remontée des cours du pétrole brut et la mise en œuvre des réformes actées dans le Programme des réformes économiques et financières de la sous-région.
Inflation* Au cours de cette réunion, le Comité de politique monétaire a également observé une hausse de l’inflation à 2,6%, sous le seuil communautaire de 3%, et une amélioration dans la gestion des finances publiques, induisant un recul du déficit budgétaire base engagements, hors dons, à 3,2% du PIB.
Le Comité a également noté une nette diminution du déficit des transactions courantes, transferts publics inclus, à 8,2% du produit intérieur brut (PIB) ainsi qu’une remontée du taux de couverture extérieure de la monnaie à 64,8%, a été également signalée par ledit comité.
Ces prévisions, observe-t-on, contrastent avec la situation connue l’année dernière, caractérisée par un repli de la croissance à 0,2% contre 1,7% en 2015, un recul des tensions inflationnistes avec un taux revenant à 1,1%, contre 2,5% un an plus tôt, un creusement du déficit budgétaire, base engagements, hors dons, à 5,6% du PIB contre un déficit de 3,3% du PIB en 2015.
En 2016, du fait des performances défavorables du secteur pétrolier, combinées aux coûts économiques du maintien de la sécurité dans certains pays, le CPM avait noté une légère diminution du déficit des transactions courantes, revenu de 12,2% en 2015 à 11,7% du PIB en 2016, ainsi qu’une baisse du taux de couverture extérieure de la monnaie à 56,8% en décembre, supérieure à la norme statutaire de 20%.