DIG/ Le 26 septembre 2018, le Président de la République Ali Bongo Ondimba a décidé de fixer l’année 2022 comme année butoir pour certifier « FSC » toutes les concessions forestières, en enjoignant le gouvernement à lui proposer une feuille de route dans les 2 mois à venir.
Dans l’objectif de dresser un plan d’actions conjoint de préparation de la certification des activités de la filière forêt-bois, tous les acteurs de ce processus se sont montrés favorables à la tenue d’un événement au cours duquel seront débattues les préoccupations des uns et des autres à travers 4 panels.
C’est dans ce cadre que l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt bois (AEAFFB) a organise du 22 au 23 novembre 2018 au siège de l’Anpi-Gabon, un atelier national sur la généralisation de la certification forestière au Gabon.
Selon les organisateurs, les objectifs poursuivis par cet atelier étaient de plusieurs ordres. Il s’agissait de catégoriser les opérateurs de la filière forêt bois pour la définition des appuis à apporter ; D’établir les principaux schémas de certification des activités de la filière forêt bois ainsi que les avantages et les contraintes y relatifs ; De présenter les initiatives en matière de système d’information forestière et de traçabilité des produits forestiers ; D’identifier les attentes des parties prenantes pour garantir l’accompagnement des entreprises vers la certification de leurs activités ; Et de préparer le plan d’actions pour l’accompagnement des entreprises de la filière forêt-bois vers la certification.
« Le présent atelier constitue la première étape de notre marche vers la certification. Aussi voudrais-je lancer un appel à l’ensemble des parties prenantes à la filière forêt-bois gabonaise pour accompagner la mise en œuvre du plan d’actions qui sera défini de manière consensuelle. En effet, ce n’est qu’à travers la mobilisation d’appuis multiformes que la décision portant généralisation de la certification forestière au Gabon deviendra une réalité », a indiqué le ministre des Eaux et Forêt, Jacques Denis Tsanga.
A l’issu des travaux, plusieurs recommandations ont été énoncées et un plan d’actions a été établi.
Pour le membre du gouvernement, ce plan d’action doit être enrichi, planifié, exécuté, suivi et aussi être évalué.
Obligation * La loi n°16/01 du 31 décembre 2001 portant Code Forestier en République Gabonaise fait de la gestion durable des ressources forestières un de ses axes stratégiques. De plus, plusieurs opérateurs économiques gabonais de la filière forêt bois se sont engagés dans ce processus volontaire, tant pour leurs concessions forestières que pour leurs chaines de contrôle.
A ce jour, on dénombre au Gabon 3 certificats de gestion durable FSC ; 9 certificats de chaines de traçabilité FSC, et 1 certificat de gestion durable PAFC.
Ces données font du Gabon un des leaders africains de la certification forestière.
« Toutefois, au regard du nombre d’opérateurs, force est de constater que la certification forestière peine à se généraliser car pour de nombreux acteurs, ce processus demeure, pour diverses raisons, inaccessible et extrêmement complexe. Ainsi, sa généralisation passe inévitablement par la démystification de ses schémas aussi bien auprès des acteurs du secteur qu’auprès des différentes administrations publiques impliquées dans la gestion forestière », a indiqué le directeur général de l’AEAFFB Harnold Jean-Marie Ntoutoume.
Brice Gotoa