DIG/ Les récentes mesures prises lors du Conseil des ministres du 21 juin 2018 ne cessent de susciter de nombreuses réactions de la part des acteurs économiques, de la société civile et des politiques.
Après Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, c’est au tour de Nicaise Moulombi de se confier à la rédaction de Direct Infos Gabon afin de donner son avis sur l’opportunité et les raisons de cette thérapie de choc.
« Nous avons un problème global de gouvernance dans notre région et pour retrouver les équilibres, il fallait faire des sacrifices. Quand le Gabon a reçu son premier décaissement, les mesures qui ont été annoncées n’ont pas été suivis d’effet. Et il était important que le Gabon apporte les éléments de son engagement aux bailleurs de fonds. Il y a quelques jours, le représentant du FMI nous a reçus à son siège, et cette question nous l’avons clairement posée. Nous pensons que les inquiétudes du FMI ont été répondues par les mesures du gouvernement. Maintenant, est-ce que ces mesures sont les plus pertinentes ou pas ? A mon sens, quel gabonais ne serait-il pas content d’apprendre que le gouvernement a été réduit, que les primes des institutions ou autres services ont été revus à la baisse. Ce que nous voulons savoir, c’est ce que nous ferons de ces économies ? Maintenant la question que nous allons poser au FMI, c’est la question de l’évaluation. Comment la société civile va t-elle être impliquée pour faire cette évaluation afin de s’assurer que les engagements pris par le Gabon et le FMI sont effectivement suivis. Très prochainement, nous allons organiser une journée porte ouverte entre les acteurs de la société civile et le FMI à Libreville pour passer au peigne fin toutes ces questions et tous ces problèmes », a indiqué Nicaise Moulombi.
Brice Gotoa