DIG/ A l’initiative du Gabon et en marge de la 73ème Assemblée générale des Nations-Unies, une table ronde des partenaires de l’initiative d’adaptation pour l’Afrique s’est tenue le lundi 24 septembre 2018 à New York.
Au cours de cet événement, la Vice-ministre indienne a annoncé un don de près de 560 millions de francs CFA (1 million de dollars) pour la mise en œuvre d’un projet d’adaptation au changement climatique au Gabon.
Cette table ronde co-présidée par le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères, Régis Immongault et l’administrateur du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, constitue le premier évènement international de haut niveau dédié à la problématique du financement de l’adaptation aux changements climatiques.
En effet, les derniers rapports sur l’adaptation indiquent qu’il y’aurait un déficit de l’ordre de 7 à 15 milliards de dollars d’ici 2020, qui pourrait s’aggraver avec les tendances climatiques actuelles. Celles-ci causant déjà de graves inondations, des sécheresses, la diminution des rendements agricoles et même la destruction des infrastructures côtières.
A cette occasion, il a été présenté les résultats du premier Rapport sur l’état de l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, fruit de la collaboration entre le Gabon, le PNUD et l’initiative d’adaptation pour l’Afrique. Dans ce rapport il est notamment fait mention que 7 des 10 pays considérés comme les plus menacés par le changement climatique au niveau mondial se situent en Afrique. Paradoxalement, en dépit des engagements internationaux, il y est démontré que les pays africains investissent eux-mêmes pour lutter contre les changements climatiques à hauteur aujourd’hui de 2% de leur PIB en moyenne.
« L’Afrique, avec ses moyens, déploie toute son énergie pour lutter contre le cancer du développement moderne qu’est le changement climatique, ce qui doit également conduire nos partenaires à mobiliser davantage leurs efforts », rappelait récemment Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de Coordonnateur du comité des Chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC).
Offensive* Aussi, 4 grands programmes multilatéraux ont été lancés à New-York. Il s’agit de renforcer les systèmes d’information sur le climat, soutenu par la BAD ; mettre en place un système d’alerte précoce pour la gestion du Lac Tchad, soutenu par la Commission dudit Bassin ; développer un mécanisme de gestion des risques, soutenu par African Risk Capacity et enfin améliorer la gestion des connaissances sur l’adaptation, soutenu par l’Institut Environnemental de Stockholm.
Au terme de cette table ronde, les participants se sont donnés rendez-vous à Katowice lors de la COP24 pour un événement de haut niveau afin d’assurer la concrétisation des engagements politiques annoncés à New-York.
Rappelons que l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA) a été lancée lors de la COP21 à Paris par le CAHOSCC et vise à soutenir la réponse de l’Afrique à l’adaptation par la mobilisation des ressources, la coordination des initiatives existantes et le soutien aux projets.
Brice Gotoa