DIG/ A l’heure des grandes promesses de la Transition dans le secteur aérien avec Fly Gabon, quel passager accepterait-il encore de débourser 250 000 FCFA pour un aller-retour de 18 min entre Libreville et Port-Gentil ou encore 400 000 francs entre Libreville et Franceville ?
La nouvelle compagnie aérienne Fly Gabon peut-elle gagner son pari de rendre les billets d’avion plus attractifs pour ses futurs clients ? Rien n’est moins sûr.
Selon le patron de la compagnie aérienne nationale, Nyl Moret-Mba, parmi les handicaps structurels qui rendent les billes aujourd’hui aussi chers, il y a les redevances de navigation parmi les plus élevées au monde, les redevances aéroportuaires exagérées, les infrastructures vétustes qui alourdissent le coût de maintenance des aéronefs, les assurances aéronautiques surtaxées, mais aussi et surtout un prix du kérozène, parmi les plus chers de la région, deux fois supérieurs à un prix européen.
« Le public a raison de se plaindre de la cherté des prix des billets. C’est d’ailleurs la première intention du Chef de l’Etat au travers du projet Fly Gabon que de restaurer le droit à la mobilité des Gabonais sur le territoire national (…).
Le pétrole gabonais est pourtant raffiné ici et devrait constituer un avantage compétitif pour le transport aérien, à l’instar de ce qui a pu se faire dans les pays du Golfe. C’est l’exact contraire qui s’est produit jusqu’à présent.
Sur tous ces domaines, nous allons engager des discussions avec les services de l’Etat, afin de réussir à faire baisser les prix.
Nous ressentons une nouvelle approche de la part des autorités, plus ouvertes à ces questions.
Cela prendra un peu de temps car ce sont des questions transversales complexes, qui nécessitent des arrêtés gouvernementaux.
Nous ne pouvions toutefois pas lancer Fly Gabon sur ce seul constat, c’est pourquoi nous avons décidé de lancer une nouvelle politique tarifaire, qui sera valable dès lundi », a indiqué Nyl Moret-Mba.
