DIG/ La chute drastique du prix du baril de pétrole en deçà de 20 $ provoquée par la pandémie du coronavirus pourrait rééditer le cauchemard vécu par les pays africains, notamment ceux de la zone Cemac à la fin de l’année 2014.
Presque tous les analystes et experts ont, unanimement, convenu que les conséquences seraient néfastes pour les économies des pays africains.
La Banque centrale a donc prévu une récession de l’ordre -4,9 % avec une chute du PIB pétrolier de l’ordre -15 % contre 2% en 2019 ; une dégradation des déficits budgétaire et courant respectivement à 6,6 et 8,6, contre 0,2 % et 1,5 % l’année précédente.
Selon la Beac, « si les pays de la Cemac ne luttent pas efficacement contre la pandémie du Covid-19 pour en limiter les conséquences économiques et financières, la situation macroéconomique deviendrait insoutenable et cela engendrerait un fort recul des réserves autour de 2 mois d’importations des biens et services, voir en deçà ».
Si tel serait le cas, la stabilité extérieure de la monnaie serait réellement menacée et en l’absence de tout ajustement budgétaire et de mobilisation conséquente des financements extérieurs, la Beac serait de nouveau soumise aux risques sur la parité de sa monnaie comme en fin 2016.
Cette inquiétude est partagée par Fitch Ratings. L’agence de notation américaine estime que la baisse des prix du pétrole exerce une forte pression sur la parité entre le franc CFA et l’Euro.
DY