DIG/ D’après plusieurs sources médiatiques, l’ancien directeur général de la Caisse d’assurance maladie et de Garantie sociale, Renaud Akoué Allogho, aurait été appréhendé, le 13 novembre 2019, au siège de la CNAMGS par les éléments de la Direction générale des Recherches (DGR).
Il aurait été conduit menotté dans les locaux de l’unité de gendarmerie.
L’ancien patron de la CNAMGS serait soupçonné de détournement de fonds. Notamment le non versement d’une grande partie la dette vis-à-vis des pharmacies et la falsification de certains documents de règlement des arriérés dus aux hôpitaux. Laquelle s’élèverait aujourd’hui à près de 17 milliards de francs selon le syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga), qui ont interpellé dernièrement le Premier ministre lors des conclusions de la Task Force sur la santé.
Pour rappel, cette situation préoccupante pour le gouvernement avait contraint l’ancien ministre de la Santé, Denise Makam’ne, à réunir tous les acteurs de la santé, le 10 mai 2019, pour débattre sur la gouvernance sanitaire au Gabon.
« J’ai eu des réunions avec la CNAMGS qui m’a donné ses chiffres. J’ai travaillé avec les structures hospitalières qui sont à Libreville qui ont donné également leurs chiffres et j’ai vu qu’il n’y avait pas de concordance. Lorsque la CNAMGS dit qu’elle a payé les factures, les hôpitaux disent qu’ils n’ont rien reçu. C’est ce qui a créé justement la colère des partenaires sociaux », avait indiqué Denise Mekam’ne.
Au cours de cette rencontre, les directeurs généraux des centres hospitaliers universitaires de Libreville et d’Owendo ainsi que ceux de la CNAMGS avaient, tour à tour, présenté le bilan des activités médicales et financières pour les exercices 2018 et 2019.
Il en ressortait que les sommes payées par la CNAMGS ne correspondaient pas aux exercices donnés.
« La CNAMGS a accumulé des arriérés abyssaux non reversés aux pharmacies et hôpitaux, mais continuait de supporter le train de vie dispendieux de ses dirigeants et particulièrement du directeur général”, indiquent des sources citées par notre confrère Gabonreview.
Nommé en octobre 2017 pour redresser les comptes de la CNAMGS, le jeune manager de 41 ans surnommé « Bling Bling », en raison, dit-on, de son goût du lucre, a été limogé lors du Conseil des ministres du 7 novembre 2019.
Il a été remplacé par Sévérin Anguilet.
