DIG/ Les assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ne sont plus pris en charge par les hôpitaux publics depuis près d’un mois.
Cette situation préoccupante pour le gouvernement a contraint la ministre de la Santé, Denise Makam’ne, à réunir tous les acteurs de la santé, le 10 mai 2019, pour débattre sur la gouvernance sanitaire au Gabon.
« J’ai eu des réunions avec la CNAMGS qui m’a donné ses chiffres. J’ai travaillé avec les structures hospitalières qui sont à Libreville qui ont donné également leurs chiffres et j’ai vu qu’il n’y avait pas de concordance. Lorsque la CNAMGS dit qu’elle a payé les factures, les hôpitaux disent qu’ils n’ont rien reçu. C’est ce qui a créé justement la colère des partenaires sociaux », a indiqué Denise Mekam’ne.
Au cours de cette rencontre, les directeurs généraux des centres hospitaliers universitaires de Libreville et d’Owendo ainsi que ceux de la CNAMGS ont, tour à tour, présenté le bilan des activités médicales et financières pour les exercices 2018 et 2019.
Il en ressort que les sommes payées par la CNAMGS ne correspondent pas aux exercices donnés.
« La dette de la CNAMGS vis-à-vis des hôpitaux publics est très grande. Au CHU de Libreville, il y a une dette de 5,3 milliards, le CHU d’Owendo, un milliard, le CHU mère-enfant, 600 millions. C’est-à-dire que depuis qu’ils ont commencé à travailler depuis 7 mois la CNAMGS n’a pas payé un rond à cette structure », a confié Dr Adrien Mougougou, président du Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga).
Pour le secrétaire général du Syndicat national du personnel de santé (SYNAPS), Serghes Mikala Moundanga, si la CNAMGS ne paie pas sa dette auprès des hôpitaux, la situation peut encore durer.
« Jusqu’à ce qu’on voit clair, nous avons tous décidé de ne rien faire concernant la CNAMGS», a précisé Serghes Mikala Moundanga.
Une réunion cruciale est prévue cette semaine.
Brice Gotoa