DIG/ Réunies, le 10 octobre 2022, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire devant statuer sur sa nouvelle feuille de route, les entreprises désormais regroupées au sein de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) ont clairement exprimé, au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka, leur volonté de rependre la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
« C’est une règle de bonne gouvernance. Nous avons effectivement souhaité que les organismes de sécurité sociale soient gérés selon les règles de la Cipres (ndlr : Conférence interafricaine de prévoyance sociale).
En d’autres termes, c’est nous qui payons. Nous pensons donc que nous devons gérer cette institution et que l’État doit rester dans son rôle de régulateur et de contrôleur de l’action », a indiqué le président de la FEG, Henri-Claude Oyima.
« Tous nos collaborateurs qui s’en vont à la retraite nous posent cette problématique. Nous, entreprises, nous sommes obligées de s’occuper d’eux lorsqu’ils sont à la retraite », a-t-il déploré.
Pour l’expert international en matière de prévoyance sociale, Janvier Ntoutoume, la volonté du patronat gabonais est tout à fait conforme aux recommandations de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale.
« Je soutiens qu’aujourd’hui, la caisse doit être gérée suivant la norme privée, qui est d’ailleurs prévue par les textes. Ça amènerait à une gestion orthodoxe des caisses », a-t-il déclaré sur les ondes de RFI.