DIG/ Un séminaire régional des pays membres du Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (Afritac centre) s’est ouvert le 5 novembre 2018 à Libreville sous le thème « Défis et enjeux de la comptabilité des matières dans le contrôle interne budgétaire ».
Les travaux de ce séminaire interviennent au moment où la maîtrise des risques pèse sur la gestion des dépenses hors salaire et le suivi de la situation patrimoniale de l’Etat. Laquelle constitue une préoccupation majeure dans le processus d’assainissement des finances publiques.
« La comptabilité des matières est un instrument primordial de contrôle interne en dehors ou hormis les dépenses du personnel. La quasi totalité des autres natures de dépenses a des implications sur le patrimoine de l’Etat, et exige un suivi voir un contrôle permanent de l’ordonnateur par le biais d’agent spécialisé que sont les comptables des matières », a indiqué Jean Bosco Nzembi, directeur de cabinet du ministre du Budget.
Pour le partenaire technique Afritac centre, il n’y a pas de performance sans contrôle.
« Des conclusions des différentes missions d’assistance technique et des évaluations réalisées, il ressort un risque majeur dans les contrôles des dépenses non salariales. Si des réponses ne sont pas apportées aux lacunes constatées, des risques sur la crédibilité des prévisions budgétaires et de l’exécution optimale des dépenses hors salaires vont certainement s’accroître. C’est toute la problématique de la tenue de la comptabilité des matières au niveau de l’ordonnateur pour fonder ses décisions budgétaires et celles du gouvernement, et suivre l’utilisation optimale des biens publics dans un contexte de rareté des ressources », a indiqué Abdoulaye Touré, conseiller en gestion des finances Afritac.
Ce séminaire, qui s’achève le 9 novembre prochain, devrait permettre aux experts d’Afritac centre de réfléchir sur la mise en place des outils organisationnels et corporels pour la bonne tenue de la comptabilité publique.
Brice Gotoa