DIG/ Le projet porté par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), d’hybridation à l’aide de centrales solaires des centrales thermiques de la SEEG dans sept villes du Gabon, entre progressivement dans sa phase active.
Une mission composée de plusieurs experts des différentes parties prenantes au projet (CDC, Ausar Energy, SEEG, etc.) sillonne, en effet , depuis deux semaines l’intérieur du pays avec un agenda clair : procéder au repérage des sites susceptibles d’abriter les futures centrales solaires et réaliser les contrôles de qualité des sols d’une part ; réaliser des tests techniques de couplage et de communication optimale des équipements des deux systèmes de production thermique et solaire, d’autre part.
En rappel, ce projet vise une substitution partielle de la production d’énergie thermique par des systèmes de product0ion solaire. Il porte initialement sur sept villes (Booué, Ovan, Makokou, Mékambo, Minvoul, Medouneu et Ndjolé) et se traduira donc par une réduction de 30% de la consommation de fioul par la SEEG (soit approximativement 800 000 litres de fioul par an) avec un impact significatif sur l’équilibre de son exploitation et la qualité de service à la clientèle.
Pour notre pays, engagé dans la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques et la protection de l’environnement, c’est un bilan carbone d’environ 2000 tonnes de CO2 qui devrait s’accroître à la faveur de l’extension du projet à d’autres villes.
La structuration du projet prévoit que les centrales solaires qui délivreront une capacité énergétique globale cumulée de près de 2 mégawatts seront la propriété de la CDC et leur exploitation sera confiée à la SEEG dans le cadre d’un contrat sur une période de 15 ans.
Terrain* C’est ainsi que, conduit par une équipe de la CDC, la mission composée d’une quinzaine d’experts chacun dans son domaine a recueilli des données techniques.
« La mission a été un succès. Elle a permis de clarifier les principales options sur chaque site » a indiqué le directeur du Développement durable et de l’Energie à la CDC, et Chef de la mission, Wilfried Morau.
« Nous avons pu dans chaque ville cible identifier des sites viables en étroite collaboration avec les services de l’Agence nationale de l’Urbanisme, des Travaux topographiques et du Cadastre, et procédé aux tests techniques sur les équipements actuels avec la collaboration des équipes locales de la SEEG. Des travaux de génie civil de faible ampleur seront sans doute nécessaires sur certains sites mais tout devrait aller très vite », a t-il souligné.
Selon Franck Tannery, Président de Ausar Energy, société adjudicataire du chantier, sur l’ensemble des sites, les conditions sont réunies pour un démarrage des travaux dans environ quatre mois, pour une durée globale de réalisation de moins d’un an.
Il faut savoir que cette intervention de la CDC en tant qu’investisseur et développeur dans le secteur de l’Energie est conforme à sa mission d’accompagnement des politiques publiques dans les secteurs prioritaires :
« C’est un projet pionnier en Afrique centrale, qui confirme le leadership du Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, en matière de protection de l’Environnement et particulièrement sur la réalisation d’un mix-énergétique largement dominé par les énergies renouvelables, dont le solaire », rappelait à juste titre Herman Nzoundou Bignoumba, Administrateur Directeur Général de la CDC lors de la cérémonie de signature des contrats de construction et mise en exploitation des centrales solaires en août dernier.