DIG/ Inauguré en gronde pompe, le 29 janvier 2019 par le Vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, le nouveau siège du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) n’aura accueilli que pendant… 1 mois ses nouveaux occupants et arboré fièrement son enseigne.
L’édifice devrait logiquement être débaptisé conformément à la décision du Conseil des ministres du 26 février 2019 de supprimer cet organisme, et de remettre tous ses agents à la disposition de leurs administrations d’origine.
Construit à hauteur de 2,5 milliards de francs dans la zone portuaire d’Owendo, le majestueux édifice de 7782 m2 qui compte trois étages et plusieurs bureaux devrait normalement revenir à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) dont les missions lui ont été transférées. Sauf changement d’avis.
« C’est une décision cruelle, voir un peu cynique. Après avoir mobilisé autant de moyens financiers pour obtenir un siège digne de nos missions, voila qu’en un coup de baguette magique, nous voilà déposséder de notre petit joyau. C’est très dur à avaler. Très dur… », s’est confié un ancien cadre du CGC. Avant d’ajouter : « Maintenant, il va falloir rembourser » .
En effet, lancé en 2007, la construction du nouveau siège du CGC a été financé grâce à un emprunt crédit-bail d’un montant d’1,5 milliard contracté auprès de la Finatra, complété par un apport sur fonds propre d’1 milliard de franc CFA.