Corruption : 90 % des Gabonais craignent des représailles en cas de dénonciation

DIG/ D’après le dernier rapport d’Afrobarometer publié le 13 janvier 2023, malgré la conscience de l’ampleur du problème de la corruption au Gabon, la lutte pour l’endiguer ne semble pas aisée pour les Gabonais.

Plus de neuf citoyens sur 10 (91%) affirment qu’ils risquent des représailles ou d’autres conséquences négatives s’ils dénoncent des faits de corruption alors que seulement 9% affirment pouvoir le faire sans peur.

La perception de risque de représailles est forte à travers les groupes démographiques clés, même si elle est légèrement moins forte chez les habitants en milieu rural (86%), les mieux nantis (88%) et les personnes plus âgées (89%).

« Les actions initiées par le gouvernement du Gabon pour réduire la corruption telle que la création des institutions spécifiques dédiées à cette lutte ne semblent pas porter leurs fruits. La majorité des Gabonais estiment que le niveau de corruption est en constante augmentation.

S’ils pensent que la performance du gouvernement en matière de lutte contre la corruption reste assez insatisfaisante, les Gabonais craignent également de potentielles représailles ou d’autres conséquences négatives s’ils viennent à dénoncer des actes de corruption », soulignent les auteurs du rapport.

Pour rappel, Afrobarometer est un réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance et à la qualité de vie.

L’équipe Afrobarometer au Gabon, dirigée par le Centre d’Etudes et de Recherche en Géosciences Politiques et Prospective (CERGEP), a interviewé 1.200 adultes gabonais en novembre et décembre 2021.

 

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La Redaction

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