DIG/ Malgré son caractère apocalyptique à venir pour les fragiles économies non diversifiées de la CEMAC, les gouvernements des pays de la sous-région peuvent atténuer les effets du Covid-19 en adoptant des mesures courageuses.
Selon le secrétariat permanent de la CEMAC qui l’a confiné dans un rapport (INCIDENCES ECONOMIQUES DU COVID-19 v2), il s’agit des mesures suivantes :
1
Adoption dans les plus brefs délais des Lois de finances rectificatives 2020 pour aligner la gestion des finances publiques sur des prévisions actualisées et réalistes de recettes budgétaires et pour renforcer les moyens de lutte contre la propagation de la pandémie du Coronavirus tout en garantissant le service de la dette.
Compte tenu des risques qu’un retard dans l’ajustement des dépenses publiques, voire un non ajustement de ces dépenses, ferait peser sur la stabilité extérieure de la monnaie et sur la stabilité financière, les pays devraient envisager sans délai de rationaliser leurs dépenses et intensifier les efforts en vue de mobiliser des appuis conséquents auprès de la communauté internationale pour faire face aux effets de la crise du COVID-19.
Ces moyens financiers incluraient le recours aux facilités d’urgence mises en place par la Banque Mondiale, le FMI et probablement la BAD, pour venir en aide aux Etats dont les économies seraient fragilisées par la crise du COVID-19.
2
Mise en place d’un train de mesures de soutien au profit des entreprises frappées par la crise du COVID-19.
Ces mesures de soutien devraient être à la fois fiscales (allègements fiscaux et allocations de moratoires pour le paiement des impôts et de certaines charges sociales) et budgétaires (subventions aux entreprises à travers un fond de soutien7 destiné à éviter leur faillite et fermeture, les pertes d’emplois et les risques que ces entreprises pourraient faire peser sur la stabilité financière).
Afin de réduire la pression sur les entreprises, les Etats devraient reporter à 2021 les mesures fiscales nouvelles affectant les secteurs les plus touchés.
3
Adoption d’un moratoire d’un an sur l’application des critères de surveillance multilatérale pouvant affecter le recours par les Etats à l’appel public à l’épargne.
Cet allègement devrait encourager les banques à souscrire aux nouveaux titres émis par les États sans enfreindre la règlementation prudentielle.
4
Engager des négociations avec les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de rééchelonner les échéances courantes de la dette extérieure de manière à alléger l’ampleur des ajustements budgétaires.