DIG/ Le programme d’assistance mis en place par le gouvernement au profit des entreprises du secteur privé en difficulté est jugé globalement insuffisante par le patronat.
Selon la Confédération patronale gabonaise (CPG), la mesure relative au financement de leurs trésoreries à travers les banques, et les conditions d’accès à cette facilité ne bénéficient, au final, qu’à très peu d’entreprises dont la plupart se retrouvent exclues.
« Tant il est vrai que l’assouplissement du Code du Travail a permis de limiter les licenciements en réduisant les risques de contamination sur les lieux de travail, il convient aussi de saluer l’effort du Gouvernement en faveur des entreprises les plus impactées par la crise.
Cependant, la mesure relative au financement de leurs trésoreries à travers les banques comporte de grandes faiblesses.
En effet, les conditions d’accès à cette facilité sont trop classiques pour être adaptées à la situation exceptionnelle actuelle : la solvabilité et la rentabilité des entreprises candidates sont les critères exigés par les banques qui doivent pré-approuver chaque prêt avant que l’Etat apporte sa garantie.
De ce fait, très peu de PMes/TPEs, déjà en difficulté ou ayant des perspectives post crise peu reluisantes, bénéficieront de ce dispositif.
Par ailleurs, le secteur informel, pourtant très présent dans l’activité économique, est totalement exclu du dispositif proposé.
Ainsi, l’absence de mesures structurelles aptes à soutenir la trésorerie des entreprises, toutes suffisamment voire durement éprouvées, mais aussi une véritable relance des activités des entreprises, demeure pour la CPG un sujet de grande préoccupation.
La CPG poursuit ainsi son plaidoyer en invitant le Gouvernement à aller beaucoup plus loin dans son accompagnement afin d’aider les entreprises à remonter la pente.
Il convient de rappeler que la CPG avait proposé au Gouvernement des mesures concrètes de soutien aux entreprises, non prises en compte à ce jour », déplore le bureau de la CPG.