DIG/ Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 9 avril 2020, un décaissement de 108 millions de DTS (soit environ 147 millions de dollars/ 88 milliards de francs) pour le Gabon au titre de l’instrument de financement rapide (IFR).
Le décaissement aidera le Gabon à répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements qui découlent de la pandémie de COVID-19 et des chocs sur les termes de l’échange.
Selon le Fonds, la pandémie de Covid-19 et la chute simultanée des prix du pétrole devraient causer de grandes difficultés pour l’économie nationale. L’activité économique ralentira et les positions budgétaire et extérieure s’affaibliront, ce qui créera des besoins de financement supplémentaires considérables. Outre les mesures immédiates d’endiguement, dont la fermeture des frontières et la mise en place de couvre-feu, les autorités nationales ont également pris des mesures importantes pour renforcer la riposte sanitaire et aider les entreprises et les ménages.
L’aide du FMI contribuera donc grandement à satisfaire les besoins de financement extérieur urgents et à préserver l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses de santé liées au Covid-19. Il devrait aussi aider à catalyser des financements supplémentaires de la part des bailleurs de fonds. Toutefois, une grande incertitude entoure l’ampleur et la sévérité des chocs auxquels le Gabon sera en définitive confronté. Le FMI continue de suivre de près la situation au Gabon, y compris au moyen de l’accord élargi qui a été conclu avec le pays en juin 2017, et se tient prêt à fournir des conseils ainsi qu’une aide financière supplémentaire, en collaboration avec d’autres bailleurs de fonds.
« La pandémie de COVID-19 et l’effondrement des prix du pétrole ont affaibli les perspectives macroéconomiques et il est possible que la pandémie soit plus marquée et persistante que prévu, avec un impact durable sur les prix des produits de base, la croissance et les positions budgétaire et extérieure. Le ralentissement de l’activité économique et l’affaiblissement des positions budgétaire et extérieures entraîneront des besoins de financement supplémentaires. Face aux chocs, les autorités ont annoncé plusieurs mesures d’endiguement, dont la fermeture des frontières et des écoles ainsi que l’instauration de couvre-feu. Elles augmentent les dépenses dans les domaines de la santé et de la protection sociale en redéfinissant les priorités et envisagent par ailleurs d’adopter des mesures d’accompagnement pour les entreprises et les ménages. La banque Centrale (BEAC) et la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac) s’emploient à soutenir la croissance et à préserver la stabilité du secteur financier », a indiqué le directeur général adjoint du FMI et président de séance, Mitsuhiro Furusawa. Avant de préciser :
« À court terme, un creusement temporaire du déficit budgétaire se justifie pour contenir la propagation du virus et compenser les effets de la pandémie sur le plan social et économique. Il sera également essentiel de mobiliser des financements extérieurs supplémentaires. L’aide d’urgence du FMI dans le cadre de l’instrument de financement rapide appuiera la riposte des autorités et catalysera le soutien des bailleurs de fonds ».