DIG/ Sensible à la propagation du Covid-19 au Gabon et à ses effets pervers sur l’économie, l’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a demandé, à Port-Gentil le mardi 31 mars 2020, au gouvernement de privilégier la poursuite des activités productives pour éviter la fragilisation de l’Etat et le chaos généralisé.
« Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Et le moindre c’est celui de continuer à travailler malgré le coronavirus ; car choisir d’arrêter des activités productives, c’est opter pour le chaos social », a indiqué Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’ONEP.
Il a invité, par ailleurs, le gouvernement à ne pas céder « à la pression des multinationales visant la cessation des activités, avec pour conséquence la fragilisation de l’Etat et le chaos généralisé ».
A l’inverse, l’ONEP appelle les multinationales opérant au Gabon, notamment les pétroliers, à se ressaisir et à faire preuve d’une solidarité sincère.
« Cette situation exceptionnelle ne doit pas être utilisée à des fins de profits, mais plutôt à la mise en exergue de leur responsabilité sociétale. Cela devra se traduire par le maintien d’un niveau d’activités suffisant (forages, walkovers et projets) pour sauvegarder les emplois et les activités des sous-traitants qui emploient plus de cinq mille personnes. Pour le moment, la situation actuelle du prix du baril ne saurait être une justification ferme à ne pas continuer des investissements », a indiqué le SG de l’ONEP.
DY