DIG/ La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a récemment attiré l’attention des établissements de crédit, sur les risques encourus liés à la pandémie de coronavirus.
Selon la circulaire du Secrétaire général de la Cobac, Halidou Yerima Boubakari, «cette pandémie impactera la croissance économique, les politiques budgétaires des Etats en raison des fluctuations de prix du baril de pétrole, ainsi que la rentabilité du système bancaire de la région ».
En d’autres termes, la Cobac craint que la crise sanitaire actuelle – dont il est difficile de prévoir la durée – impacte la capacité de remboursement de la clientèle avec pour conséquence, la dégradation de la qualité des portefeuilles de crédits ainsi que celle de la rentabilité des banques.
«S’agissant de la qualité du portefeuille des crédits, les établissements de crédits de la microfinance devront effectuer la revue de leur portefeuille et les évaluations de risques conformément aux dispositions réglementaires en vigueur à leurs procédures et aux bonnes pratiques pour évaluer l’impact du COVID-19 sur leur situation financière », précise la Cobac.
Pour le gendarme du secteur bancaire en Afrique centrale, il s’agit notamment de faire preuve de prudence en cas de restructuration des prêts accordés aux entreprises évoluant dans les secteurs fortement touchés par cette crise sociale.
Dans cette optique, la Cobac préconise de «renégocier les conditions de leur octroi (échéance, taux d’intérêt, commissions) et à discuter des moratoires ou des périodes de grâce».
Par ailleurs, à travers des mécanismes internes de fonctionnement, il revient aux banques, a précisé la Cobac, de prendre des dispositions appropriées pour s’assurer qu’elles disposent de fonds propres suffisants pour faire face à la crise.
La Cobac a enjoint les établissements de crédit et de microfinance de communiquer jusqu’au 15 avril 2020, délai de rigueur, les dispositions prises en rapport à ces prescriptions applicables aux six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
( Source : Financial Afrik )