DIG/ Le Fonds de solidarité africain (FSA) va mettre à la disposition du patronat gabonais, une ligne de crédit de 60 milliards de FCFA pour garantir les prêts obtenus auprès des banques par les PME et PMI gabonaises membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG).
Le vendredi 8 octobre dernier à Libreville, un accord-cadre a été paraphé à cet effet, entre le président de la CPG, Alain Bâ Oumar, et le directeur général du FSA, Ahmadou Abdoulaye Diallo.
« L’enveloppe objet de la présente convention constitue une garantie à placer au niveau des banques et autres établissements financiers du Gabon, pour le financement des petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises », a indiqué Ahmadou Abdoulaye Diallo.
Une véritable bouffée d’oxygène pour les PME dont les besoins en financements sont souvent contrariés par la réticence des banques à leur accorder des prêts pour financer leurs activités.
L’on pense particulièrement aux entreprises affiliées à la CPG qui, lorsqu’elles parviennent quand même à obtenir des prêts, ceux-ci leur sont accordés à des taux élevés.
« Les financements mis à disposition par le FSA seront accessibles à des taux d’intérêt négociable en fonction de la qualité du risque du projet. Cet accord vise à garantir partiellement, à hauteur de 50%, tous les besoins de financements des PME du Gabon« , a assuré Ahmadou Abdoulaye Diallo.
Avancée majeure
Le président de la CPG, Alain Bâ Oumar, s’est félicité de ce que cette convention ouvre grandement les vannes du financement aux PME affiliées à la CPG.
«Ces PME pourront désormais emprunter d’énormes montants, à des conditions normalement meilleures que celles du marché, parce que les banques qui vont leur accorder des prêts auront 50% du risque », a souligné le patron des patrons.
En clair, par rapport aux financements classiques, les banques supporteront la moitié du risque pour financer ces entreprises.
Au-delà d’être affiliée à la CPG, la PME sollicitant ce financement devrait avoir un projet viable économiquement et conforme au plan d’accélération de la transformation (PAT).
« Dans tous les cas, il faudrait présenter un projet dont la rentabilité financière permettra au promoteur d’honorer ses engagements auprès du système bancaire », a souligné Alain Bâ Oumar.
A noter que l’accord entre la CPG et le FSA va permettre également aux entreprises de bénéficier du réseau des partenaires et instituions financières multilatérales du FSA pour le financement de leurs projets. Le FSA souhaite également former le personnel du CPG sur les techniques d’intervention du FSA afin qu’il serve de relais auprès des entreprises affiliées à la CPG.
Le Fonds de Solidarité Africain a pour mission de participer au développement économique et à la lutte contre la pauvreté dans ses Etats membres africains en facilitant le financement des projets d’investissement. Le Capital autorisé du FSA est de 150 milliards FCFA.
Le FSA compte actuellement quatorze (14) Etats membres dont huit pays membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), trois pays de la CEMAC (Gabon, RCA, Tchad) ainsi que trois pays du COMESA (Burundi, Ile Maurice et Rwanda).