DIG/ L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) accueille depuis quelques jours, deux agents des services des douanes du Nigéria, venus au Gabon pour faire analyser des échantillons de défenses d’éléphants et d’écailles de pangolins saisis lors des opérations spécifiques au Nigéria.
« Nous sommes au Gabon pour faire analyser, au laboratoire génétique de l’Agence nationale des parcs nationaux, une saisie de défenses d’éléphants et d’écailles de pangolin qui a été faite au Nigéria en janvier 2021 », a expliqué Ikeku Malivel à l’occasion de la cérémonie officielle de remise des échantillons aux responsables du laboratoire.
Pour la délégation nigériane, le choix du Gabon n’est pas anodin.
«Nous avons choisi le Gabon parce que c’est un pays où les lois en matière de protection de la biodiversité sont assez fortes, mais également parce que le Gabon est un modèle en termes de protection et préservation de la biodiversité ».
L’objectif de cette demande d’analyse scientifique est de permettre aux autorités nigérianes d’avoir des preuves dans les cas qui sont actuellement traités par les tribunaux locaux. En effet, les résultats issus de ces analyses, en plus de servir le système judiciaire nigérian, vont permettre de dissuader les trafiquants au vu de l’usage des résultats des tests d’ADN dans les condamnations des cas en cours dans les tribunaux nigérians.
Cette collaboration, d’un type unique et nouveau en Afrique, permet à ce titre au laboratoire de génétique de la faune de l’ANPN de faire valoir son expertise scientifique dans son domaine.
Mis en place en mars 2021, le laboratoire est en effet l’unique outil scientifique de ce type en Afrique centrale à offrir des tels services scientifiques.
« Notre rôle en tant que laboratoire de génétique faunique est de recevoir les échantillons, de les faire analyser et ensuite nous produisons un rapport d’expertise qui est par la suite remis à l’institution qui a mandaté le laboratoire pour faire les analyses.
Donc dans le cas précis, nous allons remettre un rapport d’expertise aux Douanes du Nigéria qui pourront ensuite prendre les mesures appropriées pour communiquer ces informations avec les pays sources qui ont été identifiés et également transmettre ces informations aux tribunaux nigérians pour soutenir les poursuites judiciaires », a expliqué Stéphanie Bourgeoise, la responsable du Laboratoire.