DIG/ Ayant appris par voie de presse que la Centrafrique avait adopté et promulgué, le 22 avril 2022, une loi sur la cryptomonnaie, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a contre-attaqué le 29 avril 2022, en écrivant à Hervé Ndoba, le ministre centrafricain des Finances et du Budget.
Dans ce courrier, le gouverneur lui demandait de convoquer, pour les 5 et 6 mai 2022 , les sessions du conseil d’administration extraordinaire de la BEAC et du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). L’objectif étant d’examiner les « implications » de la décision prise par Bangui d’adopter le bitcoin comme monnaie ayant cours légal.
Selon des confidences recueillies par Jeune Afrique, trois des cinq autres pays (Tchad, Gabon, Congo, Guinée équatoriale et Cameroun) seraient du reste favorables à l’activation de l’article 35 du traité de l’Umac qui stipule que : « En cas de non-respect des engagements prévus à l’article 5 de la présente convention par un État membre, la conférence des chefs d’État peut constater, à l’unanimité des autres chefs d’État de l’union monétaire, le retrait de celui-ci. »
Bangui n’a toujours pas répondu au courrier.
( Source : Jeune Afrique)