DIG/ Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou a annoncé, la semaine dernière, au sortir d’un entretien avec le premier ministre Julien Nkoghe Bekale, que son institution entreprendrait bientôt une campagne de déclaration de biens.
« Chaque dépositaire de l’Etat sera astreint à une déclaration de ses biens, laquelle sera conservée au siège de la commission », a-t-il indiqué, après avoir affirmé que la CNLCEI fera « la sensibilisation pour faire prévaloir les règles d’éthique et d’intégrité ».
Créée par le décret N° 595/PR/MCEILPLC du 25 juin 2004, et composée de dix membres nommés par décret présidentiel pour une durée de cinq ans non renouvelable et d’un personnel d’appui, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite est une recommandation du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour donner au Gabon les armes afin de lutter efficacement contre la corruption et l’enrichissement illicite qui plombe le développement socioéconomique du Gabon.
Cependant, depuis sa création jusqu’à maintenant, nombreux sont les Gabonais qui s’interrogent sur sa réelle utilité au vu de la corruption, des abus et des injustices sociales qui sont légion dans les différentes administrations.
Le 10 juillet 2019, le Gabon a été classé parmi les trois pays les plus corrompus du continent, d’après une enquête réalisée entre septembre 2016 et septembre 2018 par Afrobaromètre dans 35 pays africains et publiée par l’ONG Transparency International
D’après les auteurs de ce rapport, la police, les parlementaires, les membres du gouvernement et le personnel judiciaire sont « les plus touchés » par le phénomène de la corruption.
DY