DIG / Alors que l’élection présidentielle se profile à l’horizon, le Gabon fait face à une crise énergétique sans précédent, plongeant le pays dans des délestages massifs. Cette situation provoque la colère des opérateurs économiques et des populations, impactant gravement l’activité quotidienne.
Face à cette urgence, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, cherche à désamorcer la crise en explorant différentes options. Deux acteurs majeurs se disputent la fourniture d’électricité : Aggreko, spécialiste britannique des centrales thermiques, présent au Gabon depuis plus de vingt ans et partenaire historique de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), et Karpowership, entreprise turque proposant des centrales flottantes.
Si Aggreko présente une option moins coûteuse avec une capacité de 104 MW, Karpowership offre une solution plus performante, capable de fournir 150 MW, soit 40 % de plus, mais à un tarif plus élevé.
Selon un article publié par Jeune Afrique du 10 février 2025, le Palais du Bord de Mer, frustré par la gestion de ce dossier, ne souhaite pas trancher immédiatement entre les deux prestataires.
L’option privilégiée par les autorités gabonaises serait donc une double approche : renégocier à la baisse le contrat d’Aggreko, reconduit tacitement en mars 2024 faute de dénonciation dans les délais ; lever la suspension du contrat de Karpowership pour permettre la mise en service rapide de ses deux centrales flottantes.
Cette solution d’urgence vise à rétablir un approvisionnement stable en électricité à court terme, assurant ainsi une période électorale plus sereine.
Toutefois, une réponse plus structurelle sera nécessaire pour en finir définitivement avec les délestages et garantir la sécurité énergétique du pays.
