DIG/ Malgré la perte tragique de sa femme, la Cour criminelle spéciale (CCS) est resté inflexible face à la détresse morale de l’ancien directeur général de la CNAMGS, Renaud Allogho Akoue, qui comparaissait, le lundi 28 juin 2021, devant la Cour criminelle spéciale pour des soupçons de « détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment d’argent ».
Les avocats de l’accusé incarcéré depuis le 27 novembre 2019 à la Prison centrale de Libreville ont, en effet, sollicité de la Cour une demande de mise en liberté provisoire pour leur client, au motif qu’il dispose des garanties de représentation suffisantes, notamment au niveau de sa famille et de son cabinet d’avocats.
Aussi, les conseils ont-ils fourni les adresses et les numéros de téléphone de quelques-uns de ses parents proches.
Et pour les conseils de l’ancien DG, si ces garanties ne suffisaient pas, charge pour la Cour de faire appliquer les dispositions de l’article 144 du Code de procédure pénale. En assignant à résidence surveillée leur client, au regard de ce que celui-ci est en prison depuis longtemps et qu’il serait prêt à comparaître à tout moment.
Pour les avocats de l’État gabonais, toutes ces garanties ne rassuraient en rien. Pour eux, l’accusé pourrait très bien organiser des concertations avec les témoins une fois en liberté.
Après délibération, la Cour a rejeté la demande de mise en liberté provisoire, en renvoyant les parties à la 4e session.
(Avec L’Union)