DIG/ La législation gabonaise a toujours fait la place à la concurrence et à la protection du consommateur. C’est en tout cas ce qu’a expliqué, le 28 septembre 2021, le directeur général de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), Luther Steeven Abouna Yangui, lors de sa communication sur les besoins spécifiques de notre pays pour la mise en œuvre effective des nouveaux textes communautaires.
À l’en croire, la réglementation en la matière visait à protéger le marché national face à la forte compétition des produits importés, compte tenu du niveau de développement des entreprises gabonaises.
« Elle avait aussi pour but de réguler les prix des biens et services pour juguler la spéculation et l’inflation résultant de notre dépendance à certains produits importés », a indiqué M. Abouna Yangui.
Toutefois, la nécessité d’arrimer la réglementation nationale aux normes internationales et l’impératif d’internaliser les règles communautaires en matière de concurrence et de consommation obligent le Gabon à faire évoluer son droit.
Cette évolution, selon le DGCC, implique une modification des lois et règlements en vigueur sur les questions de concurrence et de consommation.
L’objectif est de les conformer aux recommandations formulées par les organes des Nations-Unies et de l’Union africaine, mais aussi aux directives de la transposition dans le droit interne du Gabon.
Dans la même perspective, il apparaît indispensable aujourd’hui de faire évoluer les missions de la DGCC. L’idée est de réorganiser cette administration en tenant compte des principes directeurs visés par la directive n°2 du 8 avril 2019 portant harmonisation des consommateurs au sein de la Cémac.
Le DGCC a cité d’autres éléments à intégrer dans les missions de son administration. Non sans évoquer les actions utiles à mener pour promouvoir la culture du consumérisme et de la concurrence, ainsi que le renforcement de l’efficacité des associations des consommateurs.
Au final, la réussite de ces réformes commande l’implication et la mobilisation de tous les acteurs, afin d’accélérer les procédures de transposition des textes et la mise en place des organes prévus par la Cémac.
Aussi, un appui des partenaires techniques pour le financement des actions et politiques dans les différents domaines de la consommation et de la concurrence est-il nécessaire pour faire aboutir ces réformes. Enfin, le renforcement des capacités des cadres et autorités en charge de l’application de ces règles s’avère primordial.