DIG/ Interrogé par l’hebdomadaire Jeune Afrique si Henri-Claude Oyima, ministre d’État, en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, peut conserver, près de 5 mois après son entrée au gouvernement, ses fonctions au sein du groupe BGFI et de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), le président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), Alain-Claude Bilie By-Nze a indiqué ne pas toujours comprendre cette confusion des genres. dont s’accommode le chef de l’exécutif et (sans pour autant le citer) le gendarme bancaire de la Cemac, à savoir la Cobac.
« Les compétences de M. Oyima ne sont pas en cause.
Ce qui fait se poser des questions, c’est que sa nomination au gouvernement et son maintien à la tête du groupe BGFI ainsi qu’à la présidence de la BVMAC sont une anomalie politique et éthique.
Que les plus hautes autorités laissent la situation en l’état, surtout lorsque M. Oyima semble placer le gouvernement en seconde position, dit tout des relations incestueuses assumées entre fonds publics et fonds privés:
M. Oyima, ministre de l’Économie, négocie des emprunts auprès de monsieur Oyima, PDG de BGFI, qui en fixe le taux d’intérêt, et que le même Oyima, ministre des Finances et de la Dette, va se charger de payer…
Parler à ce stade de conflits d’intérêts devient un doux euphémisme », s’est exprimé l’opposant au régime actuel dans les colonnes de notre confrère.
