DIG/ Fragilisée depuis 2014 par la baisse des cours des principaux produits de base exportés, malgré les réformes courageuses initiées par le gouvernement, l’économie gabonaise amorce depuis l’année dernière une timide reprise en dépit d’une détérioration des termes de l’échange, et du recul persistant de la production pétrolière qui ont entraîné la contraction des recettes budgétaires et de la commande publique.
Selon le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, la reprise amorcée en 2018 devrait se confirmer cette année 2019 avec une nette amélioration des indicateurs de performance dans certaines secteurs de l’économie nationale.
« Ce qui est encourageant, c’est que 2018 présente les signaux d’une reprise d’activité. En effet, après le ralentissement de 2017 (0,5%), la croissance repartirait relativement en 2018 (1,2%) et devrait s’inscrire dans une dynamique optimiste à moyen terme (4,0%) en rapport avec l’exécution satisfaisante du PRE. Le point le plus important à retenir est celui de la bonne tenue de la croissance hors pétrole qui fait preuve d’une certaine résilience, conséquence des efforts de diversification de notre économie.
Pour l’année 2019, l’application rigoureuse des mesures de politiques fiscale et budgétaire contenues dans la loi de finances devrait permettre de renouer avec une croissance plus confortable. Nous projetons, en effet, une progression de l’activité économique supérieure à 3%, soutenue à la fois par la reprise dans l’industrie pétrolière et la bonne tenue du secteur hors pétrole. En particulier, nous anticipons notamment, une bonne performance des activités primaires (10,2%), incluant le pétrole, les mines et l’agriculture. Le secteur secondaire connaîtrait un relèvement de 2,8% de son activité, drainé par les industries du bois et agro-alimentaires. Pour sa part, le secteur tertiaire progresserait de 3,5%, tiré par les activités de transports et télécommunications », a t-il indiqué dans un entretien accordé en décembre 2018 au quotidien L’Union.