Entretien avec le Directeur général d’Okoumé Capital
Direct Infos Gabon : Comment se caractérise l’accompagnement de la société Okoumé Capital à l’endroit des PME ?
Edgard Mfouba : L’accompagnement consiste déjà à faire de la levée de fonds. Cette levée de fonds qui permet d’investir fait place à une phase intermédiaire de structuration de cette PME. Et puis nous passons à la mise en œuvre du nouveau plan de développement stratégique qui va permettre à la nouvelle PME de croître. Cet accompagnement va aussi consister à faire la maturation de la société, à la faire passer d’un stade embryonnaire pour qu’elle devienne une société beaucoup plus performante en termes d’organisation, de planification et autres.
A combien estimez-vous le coût financier de votre investissement à l’endroit des PME ?
Le Capital social alloué par le Fonds gabonaise d’investissement stratégique (FGIS) à sa filiale Okoumé Capital est de 20 milliards de FCFA. Ce sont ces 20 milliards de FCFA qui vont être injectés dans l’économie nationale à travers la prise de participations de Petites et moyennes entreprises. Nous avons un ticket de départ de 30 millions de FCFA. Donc c’est le plancher, c’est le minimum que nous puissions faire en investissement dans une Petite et moyenne entreprise. Et nous pouvons aller jusqu’à 1 milliard en termes de prise de participations dans une petite et moyenne entreprise.
En parlant du retour sur investissement, qu’est ce que la société Okoumé Capital gagne ?
C’est une très bonne question. Le retour sur investissement consiste à faire la sortie de la prise de participations. C’est-à-dire nous cédons nos participations au promoteur au terme des 5 années de partenariat. L’activité de capital investissement d’Okoumé Capital doit être une activité lucrative comme toutes les autres activités d’entreprises. La marge se réalise lorsqu’on appelle les plus-values de cession, c’est-à-dire en revendant quelques années plus tard nos participations beaucoup plus chères que nous les avons acquises parce que nous avons investis suffisamment pour que la valeur de la société puisse croître.
Quels sont les secteurs concernés par votre activité ?
Nous nous intéressons à tous les secteurs d’activité hormis les secteurs prohibés par la loi à l’exemple de la prostitution, le travail des enfants et la drogue. Nous regardons tous les secteurs d’activité que nous connaissons et qui peuvent être prioritaires pour les pouvoirs publics. Vous savez que le Plan de relance économique 2017-2019 a identifié les secteurs d’activité qui peuvent passer de l’agriculture, la pêche, les mines, le transport, mais ce ne sont pas des secteurs exclusifs. Nous allons également regarder des secteurs qui permettent de donner une visibilité à notre économie.
Que doivent faire les PME qui souhaitent bénéficier de votre appui financier ?
La conduite à tenir est simple. Il s’agit de nous emmener un business plan. C’est le document de base parce que nous nous projetons, nous regardons vers l’avant. On a besoin de s’assurer que la projection du promoteur permet de rentabiliser un projet. Donc, c’est ce business plan que nous analysons. Dans l’analyse du business plan, nous allons approfondir l’analyse des risques avec le promoteur en regardant la réalité de ce qu’il nous aura amené pour s’assurer que le projet est crédible.
