DIG / Le ministère de l’Éducation Nationale s’apprête à radier 756 agents dont l’absence prolongée — parfois depuis des décennies — pèse sur les finances publiques sans contrepartie en termes de service rendu.
Certains sont partis en permission médicale non renouvelée, d’autres en visite familiale ou tourisme, et plusieurs seraient même installés durablement en Afrique, en Europe, en Amérique ou en Asie, tout en continuant à percevoir leur salaire.
Parmi les cas les plus emblématiques, une enseignante absente de son poste depuis 1998, pour « raisons familiales », sans jamais avoir justifié officiellement son absence ni demandé de mise en disponibilité réglementaire.
« Ces agents émargent au budget de l’État sans exercer leurs fonctions », a souligné Arnaud Loïc Ngomo Mouketou, Directeur général des Ressources Humaines sur Gabon 24.
« Madame la ministre de la Fonction Publique exige désormais que chaque agent justifie sa présence ou son absence. », a-t-il ajouté.
Cette opération de nettoyage du fichier de paie s’inscrit dans une logique de rationalisation des dépenses publiques, alors que le Gabon fait face à un déficit budgétaire massif (15 % du PIB projeté en 2026) et une dette publique en hausse.
Chaque salaire versé à un agent fantôme représente non seulement une perte directe pour le Trésor, mais aussi une opportunité manquée : près de 2 000 candidats qualifiés attendent d’être intégrés dans la Fonction publique pour occuper ces postes vacants.
