DIG / Le Gabon importe plus de 90 % de la viande qu’il consomme — soit environ 40,8 kg par habitant et par an selon la FAO — principalement du Tchad, du Cameroun, du Brésil et de France.
Dans ce contexte, le pays dépend fortement des marchés extérieurs, ce qui fragilise sa sécurité alimentaire et sa balance commerciale.
Pourtant, le potentiel existe. Le Gabon dispose de vastes espaces, notamment dans les provinces du Nyanga et de la Ngounié, propices à l’élevage extensif.
À ce jour, la Grande Mayumba Agrobusiness Company (GMAC) demeure le seul acteur à grande échelle dans le secteur bovin, avec son ranch de Nyanga. Un exemple isolé, mais encourageant, qui démontre la faisabilité d’une production locale structurée.
Pour les experts du domaine, développer l’élevage bovin national n’est plus une option : c’est une nécessité stratégique.
Cela permettrait non seulement de réduire les importations coûteuses, mais aussi de créer des emplois ruraux, de stimuler l’agro-industrie et de renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Le moment est venu pour les pouvoirs publics et les investisseurs privés de soutenir massivement ce secteur — en infrastructures, en formation, en financement — pour que demain, la viande gabonaise nourrisse les Gabonais.
