DIG/ Le directeur général de la Dette, Emmanuel Berre, a présenté officiellement, le lundi 30 septembre 2019, les caractéristiques de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne que l’Etat vient de lancer pour la levée de 100 milliards de FCFA auprès des personnes morales ou physiques résidentes ou non résidentes de la zone CEMAC.
Selon le ministre de l’Economie Roger Owono Mba, « le produit de l’emprunt obligataire par appel à l’épargne ’’EOG 6,25% NET 2019-2024’’ sur le marché financier des Etats membres de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) servira au financement partiel de certains projets d’investissement inscrits dans la loi des finances 2019 financés sur ressources propres ».
Ce sont notamment des projets dans le secteur des routes, de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle, de l’agriculture, du développement rural et de la conservation de la biodiversité et la gestion durable des Eaux et Forêts.
Environ 41,4 % de cette manne sera consacrée à l’infrastructure et à l’équipement ; 18 % à la construction des logements et équipements collectifs ; 14 % aux enseignements pré-primaire, primaire et secondaire ; 11 % à l’éclairage urbain et rural ; 16 % à la gestion du patrimoine routier.
Seulement 2 % de cette somme sera consacrée à l’agriculture et au développement rural ; 1 % à la deuxième phase du programme Graine et 1 % programme de développement agricole rural.
Contexte
En 2018, la stratégie d’endettement du Gabon a consacré un niveau important de financements extérieurs et intérieurs au soutien à l’investissement et au refinancement de la dette publique.
Pour le gouvernement, l’objectif visé était de relancer la croissance économique nationale et favoriser l’amélioration des ratios d’endettement à moyen terme.
La stratégie d’endettement public 2019 dans la même logique que celle de l’année précédente, se caractérisant par la persistance du déficit budgétaire.
Par la loi des finances 047/2018 du 30 janvier 2019, l’Etat a donc autorisé un endettement global de 120 milliards de FCFA par le biais d’un emprunt obligataire, à un taux de 6,25 % net d’impôts annuels sur 5 ans.
DY