DIG / Les marchés financiers internationaux envoient un avertissement sévère au Gabon qui est désormais considéré comme l’un des emprunteurs les plus vulnérables d’Afrique, et la confiance des investisseurs est au plus bas.
Selon un rapport de l’agence américaine Bloomberg citant plusieurs organismes américains, les taux d’intérêt exigés pour prêter de l’argent au Gabon ont explosé, dépassant un seuil d’alerte critique (le « spread » de 1 000 points).
Cela signifie que les investisseurs jugent désormais le pays « hautement spéculatif ».
Emprunter de l’argent sur les marchés est devenu quasiment impossible ou coûterait beaucoup trop cher.
Cette crise de confiance s’expliquerait, indique t-on, par deux facteurs :
-Le choc politique : L’incertitude liée à la Transition depuis août 2023 fait craindre une instabilité politique aux investisseurs.
-La fragilité économique : Cette instabilité politique s’est ajoutée à des problèmes qui existaient déjà, notamment une dette publique élevée et une croissance trop faible.
Le gouvernement est donc face à un dilemme : il doit rassurer les créanciers en coupant les dépenses, mais il doit aussi investir pour soutenir l’économie et l’emploi. Pour regagner la confiance durablement, la stabilité politique ne suffira pas.
Le Gabon devra prouver qu’il gère son budget avec rigueur et, surtout, qu’il réussit enfin à diversifier son économie pour être moins dépendant du pétrole.



