DIG/ L’entreprise de BTP Colas pourrait quitter le Gabon, selon une source bien informée.
De plus en plus agacée par les agissements de certains responsables à la Présidence de la République, la société française songerait à cesser toutes ses activités au Gabon et mettre au chômage 300 employés, majoritairement des nationaux.
« Les récentes allégations mensongères sur les travaux de la route PK5-PK 12 seraient un coup de trop dont l’entreprise serait victime », poursuit notre source.
Laquelle souligne que « tout est en réalité parti dune série de résiliations pourtant obtenus à la suite des appels d’offres ».
Parmi ces marchés, il y a celui lié à la conception et à la construction d’échangeurs sur un axe routier à fort trafic, à savoir port d’Owendo-aéroport de Libreville. Notamment l’échangeur de Nzeng-Ayong pour lequel Colas Gabon avait d’ailleurs proposé un projet plus moderne que le toboggan finalement réalisé par une société concurrente.
Il y a aussi le marché de conception et de réalisation de la voie de contournement de l’aéroport de la capitale gabonaise par le quartier Alibandeng pour sortir à Okala.
Ce marché a été finalement octroyé à GSEZ, après que cette entité a soumis à la présidence de la République un dossier d’extension de l’aéroport de Libreville, en intégrant ladite voie de contournement.
Enfin, il y a le programme de construction des passerelles piétonnes du lycée Paul-Indjendjet-Gondjout et du lycée national Léon-Mba. Celui-ci a, au finish et contre toute attente, été cédé à Ecowood sans une véritable raison.
Toutes ces résiliations unilatérales, imputables à un lobby très actif au Palais du Bord de mer, auraient eu le don de courroucer les dirigeants de cette société.
Pour mémoire, Colas Gabon est une des nombreuses filiales de Colas international, un groupe créé en 1929, racheté par Bouygues en 1986 et présent dans plus de 50 pays sur les 5 continents.