DIG/ La fin d’un gouvernement est provoquée, entre autres, par sa responsabilité collective.
Pour le cas de l’équipe conduite par Rose Christiane Ossouka Raponda, cette issue est fortement attendue et souhaitée par une partie de l’opinion, notamment au regard de sa responsabilité économique et sociale.
Des aspects pour lesquels l’échec du gouvernement est patent. Entre fermeture de certaines entreprises et baisse drastique d’activités pour d’autres, ce pan de l’Exécutif peine à mettre en œuvre des actions à même de stopper la spirale négative.
Pire, l’équipe Ossouka s’illustre dans une posture de défiance face aux populations et aux institutions de la République dont elle semble oublier le rôle primordiale.
En nageant à contre-courant de la réalité du quotidien des Gabonais et en cherchant à imposer les diktats de ses ministres, Rose-Christiane Ossouka s’est considérablement affaiblie, rendant ses décisions désormais inaudibles.
À ce tableau sombre, s’est ajoutée une gestion mitigée de la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus. L’absence de transparence y a fini par courroucé la population gabonaise, lasse de subir, depuis deux ans déjà, le couvre-feu le plus long au monde.
Une lassitude du reste exprimée par le biais de la société civile, à travers le mouvement Copil citoyen qui a sèchement contesté, devant la Cour constitutionnelle, les arrêtés 559/PM du 25 novembre 2021 et 685/PM du 24 décembre de la même année, fixant l’application des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19.
Ces deux dispositions ont été annulées par la Haute juridiction. Une façon pour elle d’acter ses deux revers face à la population gabonaise à laquelle les mesures gouvernementales contenues dans les arrêtés précités devaient s’imposer.
« Que faut-il attendre d’un gouvernement, ou du moins d’un groupuscule de ministres, qui vient de faire montre d’un triste bricolage juridique à part sa démission ?
Certes, il ne s’agit pas de tout remettre en cause, parce que tous les ministres n’ont pas failli.
Il y a cependant que tous sont concernés, collectivement, par ces échecs répétés », indique un ancien député de la majorité.