Enseignement supérieur privé : Une crise financière qui menace l’avenir de milliers d’étudiants

DIG / Depuis trois années consécutives — 2023-2024, 2024-2025 et l’année en cours 2025-2026 — les établissements privés d’enseignement supérieur affiliés à la Conférence gabonaise des grandes écoles et universités du privé (CGEUP) traversent une crise financière structurelle sans précédent.

À l’origine du blocage : le non-paiement par l’État des frais de scolarité des étudiants boursiers, malgré des engagements formels.

Résultat : des créances impayées s’accumulent, plongeant les universités dans une situation de trésorerie critique, qui compromet leur capacité à payer les enseignants, entretenir leurs infrastructures ou même organiser les examens.

Pourtant, la Conférence gabonaise des grandes écoles et universités du privé (CGEUP) n’est pas restée inactive.

Elle a proposé des solutions concrètes : partenariats avec des banques sous garantie étatique, lettres de crédit, ou mécanismes de préfinancement.

Mais à ce jour, aucune de ces pistes n’a abouti, faute de réponse des autorités compétentes.

Face à l’urgence, les établissements envisagent désormais une mesure exceptionnelle : demander aux parents d’étudiants boursiers de préfinancer temporairement les frais de scolarité, avec la promesse d’un remboursement ultérieur par l’État — une initiative risquée dans un contexte de vie chère et de chômage élevé.

Ce paradoxe est criant : alors que le gouvernement prône la transformation des ressources humaines et la souveraineté économique, il paralyse les institutions chargées de former les cadres de demain.

Sans intervention rapide, la continuité pédagogique de milliers d’étudiants est en péril — et avec elle, l’avenir même du capital humain gabonais.

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La Redaction

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