Sur fond de faible croissance mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement ne devraient afficher qu’une légère progression en 2016.
C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans la dernière édition de sa note d’information sur les migrations et le développement (Migration and Development Brief).
Les estimations tablent sur une augmentation de 0,8 % des transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire, pour un volume total de 442 milliards de dollars. La modeste hausse enregistrée cette année est principalement due à l’augmentation des fonds envoyés en Amérique latine et aux Caraïbes.
On prévoit une diminution de 0,5 % des transferts de fonds vers l’Afrique subsaharienne en 2016 tandis que ces flux devraient afficher une hausse de 2,5 % en 2017 en raison de la stabilité des transferts d’argent vers le Nigéria qui représentent deux tiers du total de la région.
Dans d’autres régions, on constate en revanche une réduction des revenus envoyés par les migrants vers leur pays d’origine. Cette tendance fait suite à la baisse du niveau des envois de fonds observée en 2015.
Globalement, la progression des envois de fonds vers les pays en développement devrait rester modeste, autour de 3,5 %, au cours des deux prochaines années. Mais, en dehors de la région Amérique latine et Caraïbes, la projection de croissance est de l’ordre de 2 % maximum.
À l’échelle mondiale, le coût moyen du transfert de 200 dollars s’établissait encore à 7,6 % au deuxième trimestre 2016, contre 9,8 % en 2008.
C’est toujours vers l’Afrique subsaharienne que l’envoi d’argent coûte le plus cher (9,6 %) et vers l’Asie du Sud qu’il est le moins cher.