DIG/ La première édition des Rencontres de la Biodiversité s’est tenue, le jeudi 15 décembre 2022 au parc de la Lékédi à Bakoumba dans la province du Haut-Ogooué, où depuis 1993 Comilog entretient et développe le plus grand parc animalier clôturé du Gabon.
Inaugurée en 2021, la Fondation l’a doté de moyens nouveaux destinés à préserver la biodiversité, à réhabiliter des primates orphelins et à développer la recherche scientifique.
Deux panels ont réuni des spécialistes Climat et Biodiversité autour de Michel Stéphane Bonda, ministre délégué Eaux et Forêts.
« Le Leadership du Gabon en matière de lutte contre le réchauffement climatique est affirmé par une stratégie nationale face à l’urgence climatique », a rappelé le ministre délégué.
Joignant les actes à la parole, il a esquissé les perspectives de la planification climatique du Gabon, un des thèmes qui sera abordé lors du « One Forest Summit », annoncé pour le mois de mars prochain, sur une initiative conjointe du Gabon et de la France.
Décarbonisation
L’Administrateur Directeur Général de Comilog, Leod-Paul Batolo, a rappelé la trajectoire de l’entreprise en matière de décarbonation.
Il a ainsi évoqué le projet de substitution des réducteurs par des bio réducteurs en cours au niveau du Groupe. À terme, la ressource biomasse au Gabon pourrait permettre de produire des bio réducteurs localement.
Il a également annoncé, la mise en place d’un convoyeur électrique équipé d’un système de récupération de l’énergie potentielle, en substitution des camions de roulage, permettant de réduire les émissions de CO2.
« La décarbonation de nos activités minières et métallurgiques nécessite de faire sauter des verrous technologiques par l’innovation. Cela implique encore plus de Recherche et Développement », a déclaré Pierre Gueudet, Directeur Climat chez Eramet. Avant de préciser :
« La décarbonation est une course, nous devons accélérer. Notre engagement climat, validé par le Science Based Targets initiative et compatible avec les Accords de Paris, est de baisser nos émissions de CO2 au niveau du Groupe de 40% en 2035 par rapport à 2019».
Les racines de notre avenir
Sur la question de la biodiversité, deuxième panel de ces Rencontres, c’est Georgette Koko, ancienne vice-premier ministre et ancienne présidente du Conseil Économique et Social (CES) qui, la première, a plaidé pour un respect des « racines de notre avenir ».
Christian Magni, Directeur Général de la Setrag, a rappelé les enjeux environnementaux liés à l’entreprise et les actions mises en place pour la préservation de la biodiversité.
Frédérique Desmoulins, experte en biodiversité chez Eramet, a pour sa part rappelé les précautions que s’impose une entreprise minière et métallurgique, afin « d’éviter l’impact, de le réduire, de réhabiliter ou de compenser. Notre expérience depuis les années 1970, développée en interne et auprès d’experts internationaux, nous permet d’intégrer la préservation de la biodiversité dans notre modèle minier».
« Plateforme d’expression de l’engagement sociétal d’Eramet et de ses filiales, cette première rencontre sur la biodiversité a tout son sens », a rappelé M. Tamalgo, en présence d’Alexis Lamek, ambassadeur de France au Gabon.
Il faut savoir que cet événement s’est tenu en marge de la COP 15 sur la biodiversité qui a débuté le 7 décembre 2022, et à l’approche du « One Planet Summit » prévu en mars 2023 au Gabon, consacré aux enjeux forestiers, au cœur des enjeux climat et biodiversité.