DIG / Le dernier communiqué de la CNAMGS sur les évacuations sanitaires sonne comme un aveu et un avertissement : le système est au bord de la rupture, pris en étau entre une demande explosive et des finances contraintes.
En cause ? La multiplication des « auto-évacuations ».
En partant se faire soigner à l’étranger sans aval préalable pour présenter la facture au retour, certains assurés ont détourné l’esprit même d’un dispositif censé être un dernier recours.
Pour stopper l’hémorragie, la nouvelle direction serre la vis : Dossier préalable obligatoire, dépôt exclusif au site du Komo, fin des régularisations rétroactives : ce retour à la rigueur n’est pas une option, mais une nécessité vitale pour sauver la Caisse.
Mais ne nous y trompons pas. Ce tour de vis administratif ne règlera pas tout. Il révèle en creux l’échec de la politique sanitaire nationale :
-Si les Gabonais partent, c’est parce que l’offre de soins spécialisés locale est insuffisante.
-Si la Caisse souffre, c’est aussi parce que les contrôles ont longtemps été défaillants.
La solution ne viendra pas seulement des bureaux de la CNAMGS, mais des hôpitaux : tant que l’on ne soignera pas les pathologies complexes au Gabon, les évacuations resteront une hémorragie financière impossible à endiguer.
