DIG/ Le Fonds monétaire international (FMI) vient de trancher définitivement le débat sur les risques de l’explosion de la dette publique du Gabon, confortant ainsi les analyses de l’économiste Mays Mouissi , qui mettait en garde le gouvernement, notamment le ministre de l’Economie et de la Relance (Jean-Marie Ogandaga) sur les risques liés à cette trop grande propension à l’emprunt.
Selon le Fonds, dans le scénario de référence, la dette publique du Gabon dépassera le repère de risque élevé et atteindra 75 % du PIB en 2020 et en 2021 du fait de la prise en compte des arriérés intérieurs passés qui ont été validés dans l’encours de la dette en 2019, du creusement des déficits budgétaires et du ralentissement de la croissance.
Toutefois, indique les services du FMI, la dette publique du Gabon sera progressivement ramenée à 60,2 % du PIB en …2025.
« La dette publique reste viable. Toutefois, la dynamique de la dette s’est dégradée et les risques qui pèsent sur la viabilité de la dette se sont nettement accrus, parallèlement à la dégradation des perspectives depuis l’approbation du premier achat au titre de l’IFR », souligne le Fonds.
A fin mars 2020, la dette publique du Gabon est estimée à 5600 milliards de francs selon la Direction générale de la Dette.
Depuis le début de l’apparition de la pandémie de la Covid-19, le Gabon a contracté 403,2 milliards sous forme de prêts.