DIG/ Conscient de la perte de vitesse de son parti à Libreville, le maire de la capitale gabonaise, Léandre Nzué se serait-il déjà mis en campagne à sa manière ?
A la faveur d’une conférence de presse donnée, le vendredi 19 juin 2020 au siège du conseil municipal, l’édile de Libreville a avoué qu’en ce moment il n’embauche que des personnes qui voteront pour le candidat naturel du Parti démocratique gabonais (PDG) en 2023, à savoir Ali Bongo Ondimba dont il est sur de se représenter pour un 3e mandat.
Le maire était interrogé sur les raisons de l’explosion de la masse salariale de la marie de Libreville et de la faiblesse de son budget consacré à l’assainissement de la ville.
En effet, le budget primitif de l’Hotel de ville pour l’année 2020 estimé à 24,8 milliards de francs consacre 21 milliards de francs pour les salaires des agents et seulement… 3,8 milliards de francs pour l’assainissement de la ville.
Une clef de répartition, qui à défaut de choquer, a suscité bien des interrogations dans l’opinion nationale sur les réels objectifs poursuivis par la Mairie : la propreté de la ville ou les recrutements tout azimut.
Des éclaircissements que le maire de Libreville ne s’est embarrassés d’apporter comme il a dit et répété à « ceux qui savent ».
« Je prépare déjà 2023. Je dois sécuriser les votes d’Ali Bongo à Libreville, car je suis de Libreville. Pendant que je suis là, Ali Bongo ne perdra pas en 2023 à Libreville.
Si je suis à la mairie, il va gagner ici. Ceux qui peuvent comprendre vont comprendre. Mais le gens qui travaillent ici et que j’ai embauchés, c’est Ali Bongo qui leur a donné du travail. Le comprenez-vous ?
Moi Léandre Nzué, je suis de Libreville. En 2009, nous n’avons pas gagné à Libreville. En 2016, nous n’avons pas gagné à Libreville. Mais moi, ici, maire de Libreville, le président va gagner en 2023.
Moi, je prépare déjà 2023. Et les personnes qui ont été embauchées doivent considérer que c’est Ali Bongo qui les a embauchées et ça lui fait un électorat sûr.
Que ceux qui ont des oreilles comprennent ce que je dis », a-t-il sèchement lâché.
Voilà qui est dit.
DY
