DIG/ La séance de recadrage du ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics à l’endroit des DCAF, le 18 mars 2019, ne s’est pas déroulée en un simple monologue.
En effet, placés directement sous sa responsabilité, les DCAF ont tenu également à faire état au directeur général du Budget et des Finances publiques, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans l’exercice de leur délicate fonction.
Ces derniers ont notamment regretté les mots souvent très durs des ministres qu’ils leur reprochent de ne pas pouvoir décaisser les fonds nécessaires au financement de telles dépenses jugées urgentes.
« Le problème, ce sont ces DCAF. Ils ne nous servent à rien du tout », ont-ils coutume d’entendre de la part de leur tutelle ministérielle.
Pourtant, faut-il comprendre selon le DGBFIP, la crise économique et financière qu’ont connu les pays de la sous-région dont le Gabon en raison de la baisse des cours du baril de pétrole, associée au programme conclu avec le FMI, ont considérablement réduit les ressources de l’Etat.
Une situation qui a contraint le gouvernement à revoir à la baisse ses dépenses de fonctionnement et d’investissement. Mais qui a été mal vécue par certains membres du gouvernement qui ont directement trouvé les coupables en la personne des « DCAF » qui feraient preuve, selon eux, de mauvaise foi.
Le directeur général du Budget et des Finances publiques s’est montré très attentif aux désidérata exprimés par les DCAF.
Selon lui, le nouvel arrêté fixant la procédure d’exécution des dépenses inscrites au budget de l’Etat devrait enfin clairement départir les responsabilités de chacun dans la bonne exécution des dépenses publiques.