DROIT DE REPONSE DU GOUVERNEMENT A L’INTERVIEW DU DIRECTEUR GENERAL DE LA SEEG
Le Gouvernement de la République Gabonaise a pris connaissance de l’interview du Directeur Général de la SEEG, paru dans le quotidien L’Union du 20 décembre 2016.
Dans cet article la SEEG indique un niveau d’impayés de l’Etat de l’ordre de 65 milliards de francs CFA et de des arriérés des particuliers de 60 milliards de francs CFA. Cette situation serait la cause d’une crise que traverserait la SEEG et il serait envisageable que cette dernière mette la clé à la porte. Cette intervention a par la suite été relayée dans les médias internationaux.
Aussi, le Gouvernement marque tout son étonnement quant au nouveau mode de communication de la SEEG qui est un partenaire de l’Etat depuis bientôt vingt ans. Depuis la signature du Contrat entre les deux parties, les discussions se font dans un cadre établi contractuellement. Et cela n’a souffert jusqu’à présent d’aucune contestation des parties.
L’opinion nationale et internationale peut reconnaitre :
- la mauvaise fourniture de la de l’eau et de l’électricité notamment en terme de continuité sur toute l’étendue concédée à la SEEG :
- la vétusté de nombreux ouvrages de production, de transport et de distribution de l’eau et de l’électricité ;
- la mauvaise qualité de l’accueil des usagers dans les différentes agences de la SEEG ;
- un logiciel de gestion de la clientèle qui ne satisfait nullement les clients qui se retrouvent avec des factures dont le montant évolue en dent de scie et toujours à la hausse ;
Toutes ces insuffisances qui sont naturellement connues par la tutelle de la SEEG, sont examinées par les services techniques du Ministère de l’Eau et de l’Energie, de la Société de Patrimoine du secteur, de l’Agence de Régulation du secteur et de la SEEG dans un cadre défini contractuellement, sans que les divergences ne soient portées à l’attention de l’opinion nationale et internationale.
C’est dans ce cadre que l’Etat a notamment pris l’initiative de porter les investissements du secteur dans la mesure où la SEEG n’arrivait plus à répondre à la demande en eau et en électricité. Parmi les investissements, nous pouvons citer :
- la centrale à gaz d’Alénakiri ;
- la nouvelle centrale à gaz de Port-Gentil, qui fournit déjà près de 15 mW dans le réseau public ;
- les travaux réalisés en milieu rural dans le domaine de la production et de la distribution d’eau potable et d’électricité ;
- les travaux de la canalisation DN 1000 entre PK9 et le PK6 ;
- les travaux de la canalisation DN 1000 entre PK6 et le Camp de Gaulle ;
- les travaux du réservoir du PK9 de 7.5000 m3 ;
- les travaux de la canalisation DN 1200 entre Ntoum et Libreville ;
- les travaux de sécurisation du réseau de transport d’énergie de Libreville ;
Toutes ces actions ont été menées en concertation entre l’Etat et l’actionnaire majoritaire de la SEEG (Véolia) sans que cela ne remette en cause le partenariat en cours, les parties ayant toujours pour objectif principal la préservation du service public.
A quelques mois du terme du contrat en cours, alors que toutes les parties sont en négociation et examinent l’ensemble des problématiques relatifs à la délégation du service public d’eau et d’électricité, et donc de la dette de l’Etat vis-à-vis de la SEEG, l’Etat ne perçoit pas l’opportunité de l’interview du Directeur Général de la SEEG à L’Union.
Cet article remettrait elle en cause le Protocole d’Accord portant sur les négociations signé par la SEEG et l’Etat, alors que nous sommes en passe d’aboutir à des solutions satisfaisantes et pérennes ?
Quel est l’objectif poursuivi par le Directeur Général de la SEEG en cette période postélectorale marquée par des incertitudes économiques liées à la conjoncture internationale ?
Le Gouvernement prendra ses responsabilités et exigera des précisions du Groupe Veolia suite à la déclaration du Directeur Général de la SEEG.
Libreville le 20 Décembre 2016
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Energie et de l’Energie
Guy Bertrand MAPANGOU