DIG/ 100 milliards de francs, 240 milliards, 370 milliards de francs…Et maintenant 750 milliards de francs. Voilà le nouveau décompte qui donne froid dans le dos.
En effet, le montant des fausses dettes découvert par la Task Force sur la dette intérieure s’élève désormais à…750 milliards de francs sur 1100 milliards de francs dettes auditées à ce jour.
Un chiffre impressionnant qui témoigne de la collusion entre chefs d’entreprises et responsables administratifs.
« La task-force sur la dette extérieure s’inscrit dans la continuité de la task-force sur la dette intérieure.
Il est utile de rappeler qu’il y a eu 1 100 milliards de francs CFA de dette intérieure présentée à la task-force. 750 milliards ont été annulés, soit les deux tiers, ce qui est colossal.
Si ces milliards ont été annulés, c’est en raison soit d’irrégularités dans l’octroi du marché, de surfacturations, d’inexécution des prestations, du non respect du cahier des charges, etc. », a indiqué le porte-parole de la présidence de la République,Jessye Ella Ekogha, lors de sa conférence de presse du 17 novembre 2021.
Malgré l’ampleur de ces fausses factures, le gouvernement n’a toujours pas annoncé de poursuites judiciaires à l’encontre de ces prévaricateurs.
« Sur la partie sanctions, la grande majorité des entreprises ont accepté de reprendre les chantiers pour lesquels elles ont été payées et de les achever, ce qui est beaucoup plus rapide que d’aller en justice. Et celles pour lesquelles il n’y a pas eu d’accord possible, des actions en justice ont été introduites.
Mais il y a le temps politique et le temps judiciaire qui ne sont pas les mêmes. Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est d’accélérer les réalisations pour qu’elles profitent aux populations », a souligné Mr Ella Ekogha.
Instaurée par l’arrêté N°006/PR en date du 20 juin 2020, la Taskforce sur le règlement de la dette intérieure est composée d’un pool de techniciens : Experts comptables ; techniciens de la Direction générale de la dette ; Direction du Trésor ; Magistrats du parquet de Libreville et agents judiciaires de l’Etat.